La collective Noms Peut-Être a renommé des rues à Saint-Gilles dans la nuit du 23 au 24 avril. Sur 158 noms de rues, 78 font référence à des hommes, 77 à des objets ou assimilés et seulement 3 rues de la commune portent des noms de femmes (une princesse, une reine et Marie Janson).
La place Marie Janson est par ailleurs appelée dans l’usage le Carré de Moscou, ce qui participe à l’invisibilisation de celle qui fut la première femme politique belge à devenir membre du Sénat.
Nous avons systématiquement remplacé les rues portant un nom d’homme. Pour ce faire, nous avons choisi une femme connue dans un domaine équivalent, en prêtant attention à la diversité. Certains hommes honorés par la commune étaient uniquement des propriétaires terriens ou des donateurs, ceux-ci ont systématiquement été remplacés par des noms de femmes scientifiques afin de leur donner une occasion d’être visibles. En effet, « trop de femmes scientifiques ont vu leur contributions invisibilisées et attribuées à des hommes. C’était notamment le cas de Rosalind Franklin qui a participé de manière déterminante à la découverte de la structure de l’ADN alors que le Prix Nobel pour cette même découverte a été attribué à ses collègues masculins« , explique Agnès, membre de la collective.
A Bruxelles, des initiatives se mettent en place comme à Etterbeek où toutes les nouvelles rues et tous les nouveaux bâtiments officiels porteront des noms de femmes. Ce soir, nous demandons: qu’en est-il à Saint-Gilles ?