La collective Noms Peut-être a renommé ce samedi 13 octobre les rues de Tour et Taxis pour protester contre les nouveaux noms choisis par la Ville de Bruxelles et Extensa.
En 2016, le Collège de la Ville de Bruxelles a approuvé une liste de noms de femmes illustres à laquelle il s’était engagé à avoir recours en priorité pour nommer les nouvelles rues. Au moment de nommer celles de Tour et Taxis, elle aurait donc dû être utilisée. Le principe de la féminisation de l’espace public aurait d’ailleurs pu être inscrit dans le règlement du concours citoyen qui a été organisé pour nommer ces nouvelles rues.
Ce ne fût cependant pas le cas et, sur 28 rues, seules 2 portent des noms de femmes. Il est de plus frappant en regardant le plan de s’apercevoir que ce sont les rues parmi les plus petites du site. Les autres noms retenus sont des noms communs et nous avons même droit à la « Place des Grand Hommes », comme on en nommait encore au 19eme siècle…
Contrairement à ce qui est annoncé fièrement par les journalistes, non, Tour et Taxis ne s’inscrit pas dans le XXIe siècle.
Pourquoi choisir des noms communs alors qu’il y a un si grand déficit (4%) de rues portant des noms de femmes? Pourquoi contourner ses propres engagements en faveur d’une moitié de l’humanité pour avoir la chance de marcher sur le « Passage du Spéculoos »?
Un « Chemin d’un Monde Meilleur’ a été choisi pour l’une des rues de Tour et Taxis. Ce n’est pas en minimisant l’importance des femmes que la Ville de Bruxelles et la société Extensa vont y contribuer.