May Ziadé (1886-1941)

De son vrai nom Marie Elias Ziade est une poétesse, écrivaine, essayiste et journaliste libano-palestinienne, considérée comme une des fondatrices de la pensée féministe arabe et la première libanaise à poser la question de la condition des femmes.

Elle commence l’écriture dès l’âge de 16 ans et collabore à plusieurs revues à travers des articles qui articulent écriture et féminité.Elle publiera notamment en arabe les biographies de Malak Hifni Nasif et Aicha Teymour, deux des principales dirigeantes du mouvement féministe en Égypte.

Elle arrive en Egypte autour de 1907 et tient un salon où le monde intellectuel de l’époque, majoritairement masculin, se réunit pour discuter des idées réformatrices et de la lutte contre la colonisation.

A travers son travail, May appelle à émanciper la femme arabe et l’incite à se comparer à l’homme, à être son égale et à bénéficier des mêmes droits, surtout au plan juridique où tout reste à faire. Elle a questionné les normes et les valeurs culturelles de son temps et a lutté contre le patriarcat dans le monde arabe. Pour elle, il faut comprendre la situation de vie des femmes et leur donner un accès à l’éducation, qu’elle conçoit comme un prérequis à l’émancipation.

Dès le début des années 30, suite à la mort de ses parents, elle tombe dans une profonde dépression. Sa famille lui confisquera ses biens et la privera de sa liberté avant de la faire interner au Liban. Elle pourra finalement en partir après 9 mois suite à un rapport médical attestant de son état mental.

 

 

Pour en savoir plus :
Prisonnière du Levant : la vie méconnue de May Ziadé de Darina al-Joundi, Grasset, 2017, 144 p.

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